C'est un défaut bien Sénégalais,
quand les avis divergent, les esprits ont tendance à s'échauffer. Cette situation est encore pire en
période électorale. Certains y voient même
une constante de la vie politique Sénégalais en convoquant l’histoire.
Depuis samedi, début de la
campagne pour les locales du 29
juin, les caravanes passent et les échauffourées s'installent. Grand Yoff, la
Médina, Gibraltar ou encore Rufisque, Kédougou, ou Tivaouane, le mal est commun. Devant l'ampleur des enjeux
et les conflits d'intérêts, la violence éclate pour peu que les militants s'en
mêlent. Très souvent, ce qui
passe pour un banal rassemblement vire aux affrontements.
Sur l'avenue Bourguiba, Moussa,
vendeur de cartes des recharges téléphoniques, impute la responsabilité des
violences aux leaders politiques. «
Ce sont les politiciens qui manipulent les jeunes pour saboter les
rassemblements des autres candidats. Moi,
il est hors de question que je me fasse tabasser pour un homme qui oublie les
soucis de sa communauté, une fois élus », prévient le jeune homme.
Pour Adama Gueye, enseignant à la retraite, cette situation est due au laxisme des forces de l'ordre et de la société civile. « A l'image, des Partis politiques, les membres de la société civile devraient pouvoir descendre sur le terrain faire des porte-à-porte pour sensibiliser sur la violence électorale. C'est mieux que de rester à condamner à longueur de journée », scande M. Gueye. En quelque sorte de médecins après la mort.
Pour Adama Gueye, enseignant à la retraite, cette situation est due au laxisme des forces de l'ordre et de la société civile. « A l'image, des Partis politiques, les membres de la société civile devraient pouvoir descendre sur le terrain faire des porte-à-porte pour sensibiliser sur la violence électorale. C'est mieux que de rester à condamner à longueur de journée », scande M. Gueye. En quelque sorte de médecins après la mort.
Peut-être que le Comité
sénégalais des droits de l'homme (CSDH) a
entendu l'appel du vieux, pour eux, l'heure est à la prévention de la violence. Il rappelle que les élections «
présentent ce paradoxe d'être à la fois un facteur de paix donc de stabilité,
en ce qu'elles fondent la légitimité du pouvoir, mais, en même temps, une
source d'instabilité sociale particulièrement en Afrique ».
Selon les camarades d'Alioune Tine, « bien que le
Sénégal se prévale d'une expérience électorale centenaire, il n'est pas pour
autant épargné par les violences politiques en
général et électorales en particulier ». La
violence est « une constante dans la vie politique sénégalaise », relève le
CSDH qui rappelle qui rappelle en passant quelques tristes
épisodes qui ont émaillés les joutes électorales. C'est entre autres l'assassinat du député Demba Diop de Mbour en
1967, la tentative d'assassinat du président Léopold S. Senghor
en 1967, l'assassinat de Me Babacar Sèye en 1993
et la tentative d'assassinat de Talla Sylla en 2003.
Selon eux, "la
configuration de la vie politique sénégalaise semble être porteuse, elle-même,
de germes de conflits relativement étudiés et compris dans leurs multiples
dimensions. Mais, si ces germes
sont « négligés par les différents acteurs et dont l'ampleur et l'importance
pourraient irréversiblement entrainer, si rien n'est fait, dans un avenir plus
ou moins lointain, un basculement chaotique ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire