Le Sénégal est sur la dernière ligne droite de l'épisode des élections
locales du 29 juin 2014. Celles-ci
auront la particularité de concrétiser, la mise en œuvre de l'une des réformes
phares du régime Macky Sall : l'Acte 3 de la décentralisation.
Plusieurs fois reportées, les
électorales locales du 29 juin, mettent en lice non pas des partis, mais des
coalitions de partis, parfois sur la base d'une alliance contre nature. Toute la signification des
appartenances idéologiques (libéral,
socialiste, communiste...) est
mise sens dessus dessous . L'objectif
est clair, mettre sur le tapis la mouvance présidentielle (Benno Bokk Yaakaar).
L'image des dernières locales du
22 mars 2009, ces prochaines joutes électorales ont en toile de fond, des
difficultés économiques, la précarité, le mal vivre et la violence électorale
qui obscurcit d'avantage l'image de notre démocratie.
Elections aux enjeux multiples, qui semblent constituer déjà un baromètre pour la présidentielle de 2017. En toute vraisemblance, elle permettra au président Macky Sall de savoir à quoi s'attendre, si tant est qu'il ramène la durée de son mandat à 5 ans et qu'il rempile pour un second.
Elections aux enjeux multiples, qui semblent constituer déjà un baromètre pour la présidentielle de 2017. En toute vraisemblance, elle permettra au président Macky Sall de savoir à quoi s'attendre, si tant est qu'il ramène la durée de son mandat à 5 ans et qu'il rempile pour un second.
L'autre défi qui sera de taille
pour les candidats, le gouvernement en particulier, c'est d'éviter le syndrome
des années précédentes, avec des taux de participation très faibles. En effet, lors de la présidentielle de
2012, le taux était de 51,58 %, une participation est en baisse de près de 20
points par rapport à l'élection présidentielle de 2007.
Pour les législatives de 2012,
le scrutin était marqué par un très faible taux de participation, plus fort
qu'en 2007, alors que le scrutin avait été à l'époque boycotté par les
principaux partis d'opposition. Ce
manque d'enthousiasme électoral, traduisait un discrédit vis-à-vis des
parlementaires, des politiciens en général pourraient affecter ces locales, si
ce dynamisme n'est pas renversé, avec une prise de consciente citoyenne sur le
devoir d'aller voter.
Chez les habitants de la Sicap-liberté,
le pari n'est pas gagné. A défaut de
boycotter les bureaux de vote, certains émettent l'option de mettre des
bulletins blancs. A Grand-Dakar,
un des quartiers populaire de Dakar, c'est le même son de cloche. Les raisons évoquaient sont souvent
les mêmes : une déception sur
l'équipe sortante et une méconnaissance totale des nouvelles personnalités qui
aspirent à diriger leurs localités.
Alors que beaucoup de candidats
ont opté pour les porte-à-porte, peu ou presque personnes d'entre eux n'a
inclut dans son discours, l'utilité de pousser les populations à se rendre
massivement aux urnes. Pourtant,
il fallait en faire un cheval de bataille au vu du budget colossal de 15
milliards pour prendre en charge l'organisation matérielle des prochaines
élections locales, soit un rajout de 05 milliards de FCfa supplémentaires par rapport à
l'enveloppe financière de 10 milliards initialement prévue dans la Loi de
finances 2014.
Ce coût « exorbitant » des
électorales locales du 29 juin prochain servira à imprimer les bulletins des
2.707 listes de candidats sur l'étendue du territoire national, soit 100
millions de bulletins de vote, nécessaire pour élire les futurs conseillers
municipaux et départementaux du Sénégal.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire