lundi 23 juin 2014

Elections locales 2014: Quand la violence s’invite aux débats.

La démocratie est une aristocratie d'orateurs et non un combat de gladiateurs. Mais au Sénégal, il semble que certains de nos hommes politiques aient oublié leur vocation. C’est comme qui dirait, les nerfs sont souvent tendus quand il s’agit de présenter un programme politique. Ce qui ne devrait pas être le cas quand le contenu est digeste. Si ces hommes politiques et leurs militants pouvaient simplement présenter leurs feuilles de route à la population et attendre le verdict des urnes, peut être la campagne électorale se fera sans heurts. Mais hélas ! Rare sont les localités à être épargnées par cette confrontation entre candidats qui ne voient qu’une seule chose : le fauteuil de maire. Et pour parvenir à cette fin, ils usent du plus ignoble des moyens, la violence. Depuis quelques jours maintenant, beaucoup de communes du pays vivent au rythme de ces batailles rangées. Les populations sont prises entre le marteau de certains politiciens avides du pouvoir et l’enclume de militants trop passionnés. La sagesse n’aurait-elle pas voulu que tous les acteurs politiques donnent la parole aux citoyens qui doivent en réalité avoir le dernier mot ? Il faut siffler la fin de la récréation et mettre les hommes devant leurs responsabilités. Et pourtant pour prévenir ces scènes de violences, le ministre de l’intérieur avait pris les devants en affirmant que les fauteurs de troubles seront sévèrement punis, quelle que soit leur appartenance. Abdoulaye Diallo de préciser qu’il ne saurait en aucune façon accepter de quel que bord que ce soit un début de violence ou un engrenage de la violence durant la période électorale.
On a coutume de dire que si les hommes politiques ne s’aiment pas, c’est d’abord parce qu’ils ne se connaissent pas, et ne se reconnaissent plus dans leurs représentants, leurs environnements et leurs institutions.
Ici quand on parle de démocratie, l’héritage est à conserver jalousement, car malgré tout, les anciens ont laissé des acquis. Rejet de l'autre, repli sur soi… et c’est la société qui en souffre. Pour tous ceux qui souhaitent s’impliquer dans la vie communale de leurs terroirs, faites un peu d’efforts autour du bon sens et de la démocratie pour que les vrais gouvernants sortent du lot.
Ibou DIOUF

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