Elle
est l’absente la plus présente dans la campagne électorale aux Hlm. Des affiches
et posters à son effigie ornent les murs et poteaux des populeux quartiers de
la commune. L’ombre d’Aissatou Ndiongue, plus connue sous le sobriquet d’Aida
Ndiongue, plane partout dans les Hlm. Le nom de la tête de liste majoritaire du
Parti démocratique sénégalais (Pds) est évoqué partout. Sa légendaire générosité
chantée. Ses multiples réalisations glorifiées par les populations. Aida est
loin des yeux des populations de Hlm. Mais près de leurs cœurs, si l’on en croit, Sandiéme
Guèye. «Même absente, la baronne libérale a fini de séduire l’électorat», a
d’emblée rassuré la tête de liste proportionnelle du Pds. Vêtu d’une chemise
jaune, le libéral dégaine une mine placide dans l’esplanade de leur permanence
sise aux Hlm2. Ceinturé par quelques militants, l’homme a le sourire au coin. Le
ton serein. Néanmoins, des tremolos de sa voix cachent mal son amertume. «Aida
nous manque beaucoup. C’est sûr que si elle était parmi nous, nous aurions
beaucoup plus de chances de remporter les élections. Car, son apport financier
aurait réglé tous nos problèmes d’argent», a-t-il assuré.
Cet
après-midi-là, le Quartier général (Qg) des libéraux des Hlm, à l’époque
grouillant de monde en période électorale, affiche un calme plat. Le site est
groggy. «Beaucoup de nos militants nous ont lâchés. Aujourd’hui, certains
libéraux sont allés répondre à l’appel de Serigne Modou Mouniang qui organise
un combat à l’honneur de Me Wade. C’est pourquoi, il n’y a presque personne
ici», a justifié M. Guèye.
Six
jours de campagne se sont écoulés sans que les jaunes-bleus ne reçoivent aucun
franc du Directoire national du Pds. Sur ce, Sandiéme Guèye estime qu’il est
difficile de battre une campagne sans moyens. Mais, grâce aux cotisations des
uns et des autres, les poulains du Pape du Sopi «gèrent la situation». Selon le
libéral, les Hlmois ne pourront jamais tourner le dos à Aida Ndiongue, qui
malgré sa détention, veut toujours œuvrer pour le rayonnement de la commune.
Pendant ce temps-là, la mairesse des Hlm de 1996 à 2002, croupit à la prison
des filles de Liberté 6. La silhouette au Camp Pénal. La pensée tournée vers
les Hlm.
IBRAHIMA KANDE
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