« La violence bat
campagne », « La cadence de la violence s’accélère ». Tous les
jours les manchettes des journaux font état d’actes de violence dans la
campagne électoral. Casse par ci, incendie volontaire par là, bagarre par
l’autre, ça cogne fort et ça tape dur dans tous les sens. Tout sens de la
responsabilité et de la mesure semblant perdus dans cette campagne à la pêche
aux voix. Peut-être jamais campagne électorale pour des élections locales
n’aura connu autant de cas de violence.
Dans ce contexte où les
différents acteurs se le rendent coups pour coups, on est bien tenté de se
poser cette question bête : toutes ces violences à quelle fin ? Une
chose est sûr, les électeurs ne voteront pas en fonction des listes qui
cogneront le mieux mais plutôt en fonction du meilleur programme. Même là, il y
a lieu de s’interroger sur ce que valent bien les programmes aujourd’hui.
D’ailleurs, tout ce raffut se justifie par l’absence d’une vision
programmatique. Tous les 2700 aspirants maires n’ont qu’un seul mot à la
bouche : « élisez-moi, je suis l’homme de la situation ». Rien
de plus.
Dans cette histoire, les
populations sont le dindon de la farce. On leur demande d’aller voter alors
qu’on ne leur propose aucun projet solide. Aujourd’hui, la meilleure réponse
que les électeurs peuvent donner aux inepties des politiciens, c’est de
s’abstenir d’aller voter le 29 juin prochain. Cela leur apprendrait à respecter
les Sénégalais.
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