jeudi 26 février 2015

Kédougou : La fermeture des sites d’orpaillages, un handicap pour les populations de Tomboronkoto


Site d'orpaillage de la commune de Tomboronkoto
Indignée, c’est avec un visage révolté que Mansata Keita, orpailleuse à Tomboronkoto, s’en prend aux autorités publiques. La quinquagénaire déplore avec ténacité la fermeture, selon un arrêté ministériel, des « diouras », sites d’orpaillages à Kédougou. « Nous avons trouvé nos aïeux dans l’extraction de l’or et des métaux précieux des puits. Nous faisons de même et c’est notre source de revenus. C’est avec cette activité que nous nourrissons nos familles et envoyons nos enfants à l’école et à l’hôpital. Alors pourquoi l’Etat nous en prive ?»
s’est indignée Mansata Keita devant nos caméras. Soutenu par un groupe de femmes à ses côtés, l’orpailleuse affirme que « l’exploitation minière est plus rentable que l’agriculture dans les zones aurifères. Elles n’ont donc pas l’intention de la délaisser même en période hivernale.»
C’est le désarroi chez les orpailleurs depuis la fermeture des sites d’orpaillage. Lors du conseil des ministres du 17 avril dernier délocalisé à Kédougou, le Président Macky Sall a décidé de fermer les sites d’orpaillage pendant l’hivernage. Objectif : réorganiser le secteur minier pour une bonne gestion et relancer l’agriculture en perte de valeurs dans ces zones aurifères du sud est du Sénégal. Une décision qui ne sied pas aux orpailleurs. Par ailleurs des Groupements d’Intérêts Economiques (GIE) et des policiers sont déployés sur les sites d’orpaillage notamment celui de tomboronkoto pour assurer et vérifier le respect de cet arrêté ministériel.
Pour le président de la fédération des orpailleurs de Kédougou, les autorités publiques doivent tenir compte de leurs conditions de vie et les impliquer dans les prises de décisions. Mamadou Dramé sollicite ainsi les autorités pour des attributions de couloirs officiels pour l’exploitation minière réglementaire au profit des populations démunies.

D.S


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