Djiby
Seck, proviseur lycée Khossanto
" les abandons se multiplient "
Le
lycée de Khossanto, arrondissement de Sabodala, Kédougou, subit de
plein fouet les effets de l’orpaillage. Le proviseur donne un petit
aperçu des difficultés de son lycée de 329 élèves.
" La
déperdition scolaire est notre principal problème. Chaque année
les abandons se multiplient dus principalement à l’orpaillage.
L’an dernier, il y a eu une vingtaine d’élèves qui ont quitté
l’école. Cette année, grâce à la fermeture des dioura, sites
d’orpaillage, la tendance est à la baisse. Mais, il est fort
probable qu’ à la réouverture des sites (ndlr : fin
février), les enfants reprennent le chemin des mines. Nous recevons
beaucoup d’aide des ONG, mais c’est un phénomène que nous ne
pouvons éviter malheureusement. En cas d’abandon, si la durée est
assez longue, nous sommes obligés de renvoyer l’élève. Au delà
quelque mois, il peut être repris, mais devra redoubler.
L’enseignement est particulier dans cette zone, il arrive qu’on
reprenne quelqu’un trois fois car nous n’avons pas d’autres
choix que de le laisser à l’école. J’ai du renvoyer un élève
cette année qui avait arrêté les études depuis trois ans et
voulait revenir à cause de la suspension de l’orpaillage. Les taux
de réussite au BFEM sont dans la moyenne. L’année 2013, nous
avons eu 53 % et l’an passé 52 % "
Ousmane Laye Diop